La Maison
À propos de la maison, Louis Beuve (1869-1949) poète et écrivain français de langue normande a écrit dans son roman inachevé intitulé « La lettre à la morte » :
« … Son logis me plaisait comme tant d’autres me plaisent dans la cité vieillotte. Il était situé, ce logis, entre la Cathédrale et le Jardin Public que nous venions de quitter, dans l’une de ces ruelles délicieuses où règne un silence de Bruges-la-Morte, où la charrette tant soit peu encombrée n’ose passer de crainte d’égratigner les auvents. La porte de mon ami étant ouverte, on accédait tout de go, dès l’entrée, comme au Mont Saint Michel, par un imposant escalier de pierre, au salon du premier, vaste comme une salle d’armes. Au lieu d’armures, des corps de bibliothèque bourrés de livres normands, qui déversaient leur trop plein dans des placards inhérents au logis, couverts de fines sculptures. Au lieu de boucliers, partout des gravures, jusqu’au plafond très élevé ; et, dans leurs glaces, le feu de l’âtre – bien plutôt que celui du soleil qui ne visitait guère cette rue aux allures de fourreau d’épée – faisait danser, comme des fantômes, ses reflets. … »
Après plusieurs années de travaux, la maison, quelque peu délaissée, est aujourd’hui prête pour une nouvelle vie et vous ouvre ses portes grâce à ses deux chambres d’hôtes.
Quelques dates importantes:

En 1765 Monsieur Louis Antoine Tanquerey de la Montbrière*, écuyer, seigneur et patron de la paroisse d’Hyenville, vend à Charles Auguste François Quesnault de la Groudière, sieur de la Vallée, conseiller du Roi. 


* : Les Tanquerey de la Rochaisière, par alliance ont changé de nom de sieurie pour La Montbrière


La maison deviendra la propriété en 1785 de Monsieur Marie François Lemaîstre, avocat à Coutances.

En 1858 la maison devient la propriété de Monsieur Louis Leclerc, Vicaire général, Chevalier de l’Ordre Impérial de la Légion d’honneur.

10 ans plus tard celui-ci revend la maison à l’ Evêché de Coutances pour la Maison Episcopale.


En 1905, lors des lois de séparation de l’Eglise et de l’Etat, ce dernier séquestre la maison au profit du Département de la Manche.

Depuis la vente en
1913, par le Département de la Manche, la maison a appartenu successivement à plusieurs propriétaires privés.